Nice - Hommage à Sosno : La baffe monumentale !!!
Communiqué du Parti Niçois/Partit Nissart - 9 décembre 2013 -
« Quand l’on saute à pieds joints sur n’importe quelle occasion pour se construire une auréole de paillettes et bulles de savon médiatique, et que l’on multiplie les occasions de manifestations et inaugurations en période préélectorale, pour enrichir son press-book et alimenter la presse d’une nouvelle photo, on se prend fatalement un jour les pieds dans le tapis.
« Dès le décès de l’artiste, le maire avait fait savoir que le prochain conseil municipal attribuerait son nom au carrefour dit Durandy (ancienne famille niçoise dont les propriétés jouxtaient ce lieu). Ce choix plus que hâtif, contrevenait à la coutume qui veut que cinq ans doivent s’écouler après le décès d’une personne méritante avant qu’on l’honore publiquement de la sorte ; il pénalisait également l’identité niçoise, puisque la famille Durandy figure à l’Armorial du Comté de Nice, ce qui montre une fois de plus que le maire n’a guère de respect pour notre histoire et notre identité, malgré ses gesticulations panbagnatisatrices à Nice, depuis que M. Sarkozy ne régnant plus à, Paris, il lui faut maintenant, bon gré, mal gré, compter sur l’hypothétique appui des Niçois.
« La veuve de l’artiste qui fut à l’origine de la Création du Musée d’Art moderne à Nice, à immédiatement réagi avec une grande dignité en refusant que l’on touche au nom de Durandy ; à l’occasion, elle a rappelé que lieu se prêtait à ce patronyme, non à celui de son époux, et qu’elle n’avait pas été consultée, « seules les pompes funèbres lui ayant demandé d’assister au prochain conseil municipal » !!! Elle a indiqué également dans la presse locale, que son époux avait précédemment proposé au maire de créer à Nice un cimetière pour les artistes, lequel maire « ne lui aurait même pas proposé de véritable rendez-vous pour lui en parler », ce qui avait décidé l’artiste à choisir de se faire inhumer plus tard à Villefranche. Considérant que dans ces conditions, donner le nom de son époux au carrefour Durandy « était plus un affront qu’un hommage » elle refusait et ne serait pas présente au conseil municipal. Belle leçon de savoir-vivre et de dignité que d’aucuns devraient méditer…
« Pris de court par cette décision, le maire, n’a pu que battre piteusement en retraite et faire annuler la délibération projetée. Avec force de paroles lénifiantes, il a assuré que l’on ferait mieux ; pour donner le change, il a même cru bon de préciser que ce carrefour ne portait pas officiellement le nom de Durandy parce qu’il n’avait jamais été baptisé… et, infinie délicatesse : «… qu’on le donnerait à quelqu’un d’autre » !!! Cette piètre explication, aussi désolante dans la forme que sur le fond, prouve seulement que ses anciens prédécesseurs se conformaient, en la matière, à la vox populi niçoise et n’avaient nul besoin d’effets d’annonce et d’inaugurations pour asseoir leur popularité.
« Cette lamentable affaire prouve aussi que celui qui se disait « Niçois jusqu’au bout des ongles » ignore totalement les us et coutumes populaires des niçois en matière de baptêmes de lieux et voies…. A Nice, il est nul besoin de baptême officiel pour attribuer un nom à un lieu. Pas un vrai Niçois n’ignore que sous le second empire, quand on imposa aux Niçois un square Masséna, les Niçois qui n’appréciaient vraiment pas celui qui avait envahi le Comté à la tête d’un bataillon ennemi, prirent l’habitude d’y conduire leurs chiens pour uriner et baptisèrent ce lieu malodorant « Lou coumun de Masséna » (le cabinet d’aisance Masséna, pour demeurer poli..). Le 4 septembre 1870, après avoir appris la chute de Napoléon III qu’ils détestaient (et que le maire actuel a tenté en vain de faire réhabiliter !!!) Les Niçois se sont soulevés, ils ont brisé les plaques de la place portant le nom du dictateur et l’ont rebaptisée eux-mêmes « Place Garibaldi » ; le préfet de l’époque acquiesça pour calmer la colère populaire. Plus récemment le stade Léo-Lagrange fut toujours, nommé « stade du Rai » par les Niçois. Le carrefour Durandy peut donc porter ce nom sans avoir eu le droit à une inauguration officielle… Mais cela, il faut être Niçois pour le savoir… Un chargé de communication, énarque venu de Paris, l’ignore. Malheureusement le maire de Nice l’ignore aussi, ou pire s’en moque totalement.
« Espérons donc que Sacha Sosno soit honoré comme il se doit et que les circonvolutions médiatico-politiques et autres faux-pas, ne ridiculisent plus celui qui, pour l’instant, représente Nice. Il est grand temps que le bon goût et l’à propos prévalent enfin à la mairie de Nice. Mais les prochaines élections municipales permettrons aux Niçois de régler eux-mêmes ce problème… et les autres.. »